Les règles à suivre pour vivre un beau défi sportif
ERFOUD
ERFOUD, VÉRIFICATIONS
À 7 heures pétantes, les halls du Xaluca à Erfoud se transforment en fourmilière. La 3e édition du GAM est lancée ! La matinée s’annonce intense tout comme ce raid où tout se joue à la navigation.
De bonnes raisons de se dépasser !
Avant de s’élancer avec leur bolide et de déjouer les subtilités du hors-piste, les 76 participants sont invités à récupérer leurs packs et le fameux gilet Kaki, un graal pour certains équipages qui ont patienté de longs mois voire années pour vivre cette aventure sportive, comme en témoigne l’équipage canadien 115 (Géraldine Robache-Wickert / Pascal Wickert - Orthophoniste.ca). « On est surexcités. Cela fait trois ans que nous courons après les sponsors et que nous attendons ce moment ! Après ma participation au Cap’Fées en 2015, je ne m’imaginais pas faire un rallye plus sportif, mais finalement c’est un challenge pour moi, et pour mon couple. Notre objectif : se prouver qu’on peut continuer nos projets communs après 40 ans d’amour et en ce qui me concerne, passer dans la cour des grandes avec les Gazelles », sourit Géraldine, qui espère remplir de fierté la communauté canadienne.
Dans la bonne humeur, les gameurs sont accueillis par Marina, directrice générale et Dominique Serra, présidente de Maïenga, l’agence organisatrice de l’événement, qui invite les équipages à livrer quelques mots sur leurs parcours, leur participation. Les anecdotes fusent et les éclats de rire résonnent entre les murs. Les Suisses de l’équipage 100 (Stewen Comparelli / Mélanie Comparelli - Enseignex), Stewen et Mélanie, confient ainsi qu’ils participent au GAM pour leurs 40 ans, leur 20 ans d’amour et leur 10 ans de mariage. Julien et Nicolas, qui se laissent pousser la moustache à l’occasion de l’évènement annuel « Movember » pour sensibiliser à la santé masculine et notamment le cancer de la prostate et qui reviennent pour la troisième fois. Ces deux médecins du Rallye Aïcha des Gazelles ne se lassent pas du terrain. La team 22 (Alexandra Chapuis / Frédéric Christien) en catégorie SSV se lance un défi pour sa deuxième participation : « Arriver cette fois sur la première marche du podium. L’an passé, nous étions deuxième. L’objectif est de rectifier nos erreurs, surtout à la navigation, et nous avons aussi appris beaucoup des erreurs des autres », confie Alexandra. Quant à Hamza, de l’équipage 110 (Karima Laaroussi Mouhyi / Hamza Mouhyi - Maison Nicole), il souhaite la bienvenue aux autres participants dans son pays d’origine le Maroc. L’applaudimètre s’affole.
Après cette parenthèse qui rapproche encore plus les participants et rafraîchit les esprits, c’est l’heure de la petite piqûre de rappel concernant les règles de vie sur le bivouac, afin de respecter l’environnement et la beauté du désert : trier correctement les déchets qui seront incinérés, ne pas jeter les mégots, économiser l’eau des douches…etc « Le but est de rendre le désert aussi propre que vous l’avez trouvé », insiste Marina.
Les hommes en force
Cette année, 6 nationalités s’affronteront sur le terrain et 17 couples vont pouvoir tester leur ténacité. « On a mis en place un forfait gratuit d’avocat pour les couples », ironise Dominique Serra. Cette édition marque surtout un tournant avec 49 hommes sur la ligne de départ. Du jamais vu ! En force, les hommes ont hâte de prouver leur persévérance face aux femmes qui généralement ne lâchent rien. « Ce raid commence à être connu de la gente masculine, et pas seulement les maris des anciennes Gazelles. C’est l’objectif » confie Jonathan, le nouveau chef de projet qui poursuit. « Après cette journée de vérifications qui a pour but d’attester la conformité des équipages, je souhaite qu’à partir de demain, ils prennent du plaisir autant que nous en avons pris à organiser ce raid, et que chacun trouve sa route ».
« Faites-vous plaisir et n’oubliez pas, vous formez un trio »
Afin de rentrer davantage dans le vif du sujet et de faire monter d’un cran l’excitation, Ludovic Taché, directeur sportif du raid, livre les dernières recommandations concernant principalement les étapes, l’assistance mécanique, les consignes de sécurité et le classement. « Prenez le temps sur la navigation, votre ennemi ici est la vitesse et tracez uniquement les deux, trois premiers points pour éviter les erreurs. Ne vous inquiétez pas, de toute façon, vous vous arrêterez régulièrement ». Concernant le résultat des étapes et le podium, il rappelle que le classement est établi uniquement lorsque le dernier équipage rejoint le bivouac et que l’objectif est de se rapprocher au maximum du kilométrage idéal du jour. Aussi, afin d’arriver jusqu’au bout des 6 jours qui ponctuent la course, les participants ont l’obligation de chouchouter leur compagnon de route. « Vous êtes trois personnes », insiste Ludovic qui réserve des parcours peu habituels afin de corser le challenge et de booster le plaisir. « Au petit matin, vous n’aurez que les coordonnées pour parvenir à la 1ère balise ». Le briefing du matin n’est donc pas une option tout comme ce CP1, qui permet aux équipages de récupérer le reste des coordonnées géographiques des autres CP de l’étape. Trouver toutes les balises n’empêche pas les pénalités ou d’être hors-classement : conduire sans casque, suivre un autre véhicule, demander son chemin autres qu’aux équipages… est pénalisable par les commissaires de course qui surveillent les gameurs à la trace.
Après une formation collective de l’utilisation de la balise Iritrack qui permet de suivre les teams en temps réel, les équipages sont invités à dévoiler leur plus beau profil pour la photo de groupe. Un moment d’émotion gravé dans la pellicule.