Le fameux « Il est 5 heures, réveillez-vous ! », claironné par Dominique Serra, présidente directrice générale, rebondit comme un écho dans tout le bivouac. Ces mots d’ailleurs hanteront sans aucun doute les gamers à leur retour ! Les yeux encore embrumés par le sommeil, c’est le moment de mettre un rituel en place pour gagner du temps et se préparer à l’épreuve du jour, tel un sportif. À 6H15, c’est l’heure du briefing. Pour le premier de la série sous la tente restaurant, Ludovic, directeur sportif, rappelle les consignes de sécurité. : Manger, boire régulièrement et se tartiner de crème solaire pour ne pas prendre la couleur d’une écrevisse. Autres instructions : garder le gilet Kaki, en toute occasion, pour être identifié et ne pas jouer la vitesse, ce n’est pas l’esprit du rallye.

À l’ordre du jour, 120 km attendent les aventuriers, avec 7 cp à pointer. Si hier, le terrain n’était pas trop joueur, pour une mise en jambe, aujourd’hui il va se corser avec des tronçons bien marqués. D’abord la traversée de l’oued Ziz, un peu capricieux, suivi d’un secteur comportant des reliefs montagneux qui donnera du fil à retordre, avec quelques franchissements à la clé. Puis à la moitié de l’étape, les participants devront redoubler d’efforts et jouer la précision pour traverser de grandes pleines, parfois boueuses. Enfin, pour rejoindre le bivouac, les équipages pourront relâcher un peu la pression, à une seule condition, éviter de se retrouver dans une culture de palmiers, une œuvre d’ailleurs réalisée par l’organisation à l’occasion d’un Bab el Raid. Si les participants restent concentrés, ils pourront rentrer assez tôt au bivouac. L’équipage 128 (Guy Leneveu / Christian Poirault - APE ETIQUETTES), en catégorie 4×4, vainqueur de l’étape 1, ne compte pas laisser sa place : « Nous sommes là pour la gagne. Même si nous avons perdu 500 mètres, nous savions que notre stratégie était la bonne, le terrain permettait de faire du direct. Aujourd’hui, nous allons nous adapter sur la carte et sur le terrain, avec de nombreux changements de cap. On va prendre le temps d’analyser plus le terrain », explique Guy, aux commandes de la navigation, avec trois GAM à son actif. Mais les deux compères, n’en sont pas à leur premier essai. À eux deux, ils comptabilisent 25 Dakars ! Sauf qu’ici ne n’est pas la vitesse qui prime.

Sur la ligne de départ, les participants sont plutôt confiants pour s’élancer une nouvelle fois sur la piste. Quelques petits réglages pour certains avant de faire vrombir leur bolide. « On doit équilibrer notre boussole car nous avons trois degrés de différence. Nous ne pensons plus aux difficultés rencontrées hier, nous allons nous faire plaisir ! » lance Angèle de la team 23 (Angèle Ceccaldi / Jean-Valere Massoni - Camping sole e vista), en catégorie SSV. Le soleil se lève, c’est parti !