Le chronomètre est lancé pour les vérifications médicales, administratives et techniques. C’est un joyeux ballet de va-et-vient qui s’organise entre les différents ateliers. Ainsi, l’organisation ne lésine pas sur les moyens pour que les équipages épousent l’horizon en toute sécurité.

Coté parking, les teams sont fières d’apposer les stickers sur leur bolide et de mettre en valeur leurs partenaires, sans qui, le départ serait compromis. De son côté le duo, 20 (Emilie Goubard / Florent Jego - MICHELIN) qui représente le groupe Michelin tape du pied, impatient de tracer la route pour la première fois, avec son ssv qui s’est refait une beauté. « Nous nous sommes totalement appropriés notre ssv surtout maintenant qu’il a une toute nouvelle allure et il est même bien mieux que dans notre imagination. Nous avons posé mille questions sur les normes de sécurité et l’organisation a su répondre à toutes nos interrogations », explique Émilie. À la base leur aventure relève d’un pari fou. « Ma collègue a voulu m’entraîner sur un parcours du combattant dans notre région, je lui ai rétorqué que j’avais bien mieux ! », confie Florent, le collègue aventurier.

Idem pour l’équipage 127 (Christel Voto / Stéphane Boutaud - EDENWORK), sur le point de réaliser un rêve d’enfant, attiré par le challenge sportif et les reliefs désertiques. Ça tombe à pic, son ami de longue date qui l’accompagne dans cette «folie», voue une véritable passion pour les raids en 4X4.

La sécurité avant tout

Quelques véhicules plus loin, le duo 131 (Hervé Vallet / Julien Lemaire - AMERICANCARCITY) constituant 1 des 3 équipages « American Car City » engagés sur le raid, et mettant à l’honneur des pickups américains assez méconnus du public français, vérifie son matériel. « Nous l’avons chargé comme une mule, ce qui risque de poser problème, car il est plus bas que d’habitude. Pour le reste, nous avons confiance en ses capacités qui en étonneraient plus d’un », explique Julien qui laisse son co-équipier Hervé, manager d’American Car City et habitué au raid SSV, se faire plaisir au volant. Pour l’heure, l’installation du boitier IRITRACK se fait désirer. « Nous sommes quasiment les derniers ! », avoue-t-il.

Serge, organisateur au PC sécurité et son équipe, passent effectivement dans toutes les rangées pour installer l’UNICK 2 (qui permet de mesurer les kilomètres exacts parcourus) et le boitier IRITRACK qui permet à la direction de course de suivre en temps réel la position de chaque équipage sur le parcours. Ces positions actualisées tous les quarts d’heure sur le site live du Gazelles And Men Rally permettent aux internautes de suivre leurs équipages favoris.

Prendre soin de l’esprit et du corps

Du côté de l’atelier médical, trois des médecins et un infirmier font passer un entretien à chaque participant, vérifient leurs trousses de premiers secours, leurs carnets de santé et prodiguent des consignes de sécurité. « S’hydrater beaucoup, mettre les casques, éviter d’être pieds nus, sont les conseils que nous prodiguons le plus », explique Anne-Laure, également médecin sur le Rallye Aicha des Gazelles avant de poursuivre.

« Les participants ne posent pas trop de questions, ils savent qu’ils sont bien encadrés, nous sommes 4 médecins et 1 infirmier avec véhicules d’intervention et hélicoptère ». De quoi rassurer les participants qui peuvent s’en donner à cœur joie et se lancer corps et âme sur leur nouveau terrain de jeu.

L’ambiance est plutôt détendue. Les vérifications s’enchaînent sans trop de peine. Les gameurs sont prêts. Pas question de rester sur le carreau ! Chaque atelier est minutieusement validé. Si la plupart ne vise pas forcement le podium, ils n’ont qu’un mot à la bouche : prendre du plaisir en arrivant au bout de l’aventure. « C’est un challenge personnel, on veut se faire plaisir tout en se prouvant à l’un l’autre que nous sommes capables de nous surpasser, en restant solidaires. », confie Valérie de l’équipage 134 (Valérie Izambard / Arnaud Izambard - Intermarché Maisons-Alfort 1), accompagnée de son mari. De son côté le duo père-fille, 136 (Caroline Venaud / Thierry Venaud), attend aussi de vivre une expérience hors du commun « J’avais besoin de sortir de ma zone de confort, au final j’ai proposé cette compétition à mon père qui ne s’est pas fait prier. J’ai hâte de m’en mettre plein les yeux et de voir mon père sous un angle différent », lance Caroline qui compte les heures avant d’entendre le moteur vrombir.

Les derniers préparatifs enfin terminés, les participants ont quartier libre jusqu’au lendemain 7h, l’heure du grand départ.